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dimanche 20 mai 2012

RENCONTRE ET ENTRETIEN AVEC ROBERT MARTINO


RECONSTRUIRE HAITI SUR LA BASE DE SES VALEURS! 

Samedi dernier, après avoir vécu un moment riche en émotions, je m'apprêtais à me détendre en assistant à un concert de KONPA. BAZE CREOLE avait organisé une soirée avec le groupe T-VICE. Dans l'engrenage de mes activités en faveur de la cause haïtienne, j'ai l'habitude de passer du coq à l'âne avec une facilité de prestidigitateur.En février 2010 déjà, dans le cadre des activités de solidarité avec Haiti, j'avais assisté à un concert de musique classique dans les enceintes sacrée d'une église catholique, puis un concert de hard rock, reggae dans un établissement de divertissement un peu libertin ou l'on ne fumait pas que des cigarette. Ce deuxième concert avait permis de récolter plus de deux milles euros versés à la Croix Rouge française. Samedi dernier donc, j'avais assisté à une rencontre très "sérieuse" dans le cadre des activités commémoratives de la journée de la mémoire de l'esclavage, des traites négrières et de leurs abolitions. Cette année, l'événement s'était revêtu d'une aura particulière en programmant comme l'un des moments forts, cette rencontre qui fit intervenir la fille de Frantz Fanon, la fille de Malcom X et le fils de Steve Biko. Je me suis retrouvé en immersion complète dans cette atmosphère de lutte, d’engagement  de revendications, au milieu de ces icones de cette période qui garde encore une contemporanéité accablante. Je crois avoir vécu le moment le plus fort de ma vie de militant engagé. Le soir de ce même jour, je devais enfourcher mon rôle de "press representative de BAZE CREOLE", ce groupe de jeunes haïtiens qui se battent contre vents et marées pour conserver un podium vivant et bien fréquenté pour notre KONPA.
Entre les deux événements, j'accusais une certaine fatigue certes. 
La transition se révélait difficile a établir. L'enchainement encore moins facile. Volontairement j'ai traîné la patte. Dans mon subconscient j'aurais bien apprécié un petit coup de fil m'annonçant l'annulation pure et simple de la soirée. J'avais certes fait appel à tout mon potentiel d'inconscience égoïste pour avoir osé vouloir tirer par la fenêtre plus de deux mois de travail de LAURENT, FAUSTIN et REMY. 
J'ai certes reçu mon coup de fil. Mais ce fut pour m'avertir que j'étais attendu à 22:30. Moi qui pensais arriver une heure plus tard.
Je me suis empressé pour arriver à l'heure. Comme maître de cérémonie, après le contact avec le groupe, il faudra que je « lance » la soirée. 
Je le fais quatre fois par an. Devant à peu de chose prêt, le même public. Donc, il faut rénover, inventer, innover. 
Après les remerciements de rigueur, il faut magnifier et glorifier le groupe. 
Sans trop savoir pourquoi, il m'était venu à l'idée de parler un peu de ROBERT MARTINO, père de ROBERTO et RENALDO. Je n'avais pas encore très clair en tête ce que j'allais dire mais l'idée c'était de faire comprendre que ces deux jeunes n'étaient pas arrives a la musique par hasard. Qu'ils avaient été pétris dans un moule de maitre! 
Je suis donc arrivé un peu après 22:30. Faustin me fit vite comprendre qu'il allait avoir besoin de moi pour "gérer" le groupe. Je demandai des explications sur ma "gestion". Les réponses obtenues me laissèrent dans un flou. J'ai donc compris que les gars de Baze Creole  avaient besoin d'un coup de main. 
Le groupe avait en effet fait le déplacement en grand nombre. Des personnalités de la logistique gravitaient autour des musiciens qui restaient un peu à l'écart tout en restant disponible. 
Quand je fus présenté comme maitre de cérémonie, bon nombre d'entre eux manifestèrent leur disponibilité au cas où. 
Pendant la présentation et le court dialogue avec le staff, j'ai observé quelque mètres plus loin, une silhouette qui attira mon attention. Sexe masculin. La soixantaine passée, arborant un petit chapeau de feutre. Teint métissé. En discutant j'ai fait un geste du doigt vers cet homme. 
- oui me répondit mon interlocuteur. C'est lui... 
je l'interrompis, la voix teintée de l'émotion d'un gamin face à son idole, son Mickey. - ROBERT MARTINO, Criai-je! 
Dès cet instant je me suis dit que j'allais passer une véritable agréable soirée. 

Cette fois-ci, il fallait accueillir et recevoir T-VICE. Le groupe de KONPA le plus populaire et le plus en vogue. 
En effet j'étais attendu depuis l'après midi au moment du repas avec le groupe. J'avais simplement fait semblant d'oublier. 
Je me suis dirigé sans plus tardé vers lui. Je lui serrai la main en lui disant tout le bien que cela me procurait de me trouver face à « ce monstre sacré de la musique populaire haïtienne. De là va s’enclencher un entretien informel qui va mettre à jour, le musicien, le citoyen soucieux, le compatriote haïtien qui souffre comme des millions de nos concitoyens.
Dr Jonas JOLIVERT
Mai 2012
(A SUIVRE)

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